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vendredi 31 mai 2013

Dix moyens de donner le goût d’apprendre à votre enfant !


A partir de 3 ans, votre enfant emmagasine de nouvelles connaissances à une vitesse stupéfiante ! 10 conseils pour qu’il ne perde pas ce formidable appétit de découvertes, à l’école comme à la maison.




Exprimez votre fierté devant ses progrès.

Il a compris les règles d'un nouveau jeu ? Il écrit son nom en entier ?
Montrez-vous enthousiaste, ça va lui donner des ailes ! Les émotions ont une importance primordiale dans le désir d'apprendre de l'enfant.

Montrez-lui ce qu'il va y gagner.

A présent qu'il sait jouer au loto, vous pourrez faire des super parties ensemble. Ça donne du sens à ce qu'il apprend et, surtout, envie d'aller toujours plus loin.

Aidez-le à bien s'exprimer.

En maternelle, la priorité est donnée à la maîtrise du langage oral.  C'est la clé de la réussite scolaire.

Lisez à haute voix en mettant le ton. Cela forme son oreille au rythme des phrases et enrichit son vocabulaire. Bavardez avec lui, posez-lui des questions commençant par où, quand, pourquoi, comment...

Le but ? L'amener à vous répondre par des phrases complètes plutôt que par un simple oui ou non.

Misez sur les activités répétitives.

Jeux de constructions, d'associations, puzzles, etc. La répétition est très utile. Elle lui permet de comprendre ses erreurs et de ne pas les reproduire. Bientôt, il fera un sans-faute ! Rien de tel pour avoir le sentiment d'être compétent... et le désir de s'attaquer à plus ardu.

Tenez compte de ses capacités.

En mettant la barre trop haut, vous risqueriez de saper sa confiance en lui. Et s'il redoute l'échec, il n'aura plus envie d'apprendre.

Encouragez-le à lire.

En déchiffrant enseignes, affiches, marques par exemple. Inventez des petits jeux. Avant les courses au supermarché, listez ensemble les produits à acheter. A lui de les repérer dans les rayons et de les mettre dans le chariot.

Cachez votre déception devant ses échecs

Sinon, sa motivation va diminuer et il peut se décourager. Au contraire, minimisez-les : « Tu n'as pas réussi à construire ce puzzle ? Normal, c'est difficile. On regarde ensemble si tu veux. »

Apprenez-lui à travailler pour lui-même.

Les appréciations de la maîtresse, c'est bien, mais ça peut aussi générer du stress. Mieux vaut qu'il apprenne par curiosité, par désir de se lancer des défis que pour satisfaire la maîtresse.

Confiez-lui des missions à sa portée.

Par exemple, un coup de main pour préparer la salade de fruits. Il doit mettre le même nombre de fruits dans chaque coupe. Et même résoudre un problème : combien de coupes faut-il sachant que papa n'est pas là mais qu'on a invité papy et mamie ? Mine de rien, c'est un excellent entraînement !

Jouez avec lui !

Le jeu est un outil pédagogique fabuleux pour travailler la concentration et organiser la pensée. C'est aussi un excellent entraînement à l'effort. Or on n'apprend rien sans efforts...

Certains jeux ajoutent du sens à ce que votre enfant apprend à l'école. Au jeu de l'oie, il s'exerce à compter. Au Uno, il utilise les notions de « plus petit que » et « plus grand que ».
par famili

1, 2, 3, ... A, B, C, ....


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Maintenant je les connais,
Toutes les lettres de l'alphabet...



mercredi 29 mai 2013

Mon enfant ne veut pas manger, je fais quoi?


« Non, veut pas »… Un enfant qui refuse de manger est une situation courante, qui a pourtant le don de déclencher stress et angoisse du côté des parents. Faut-il le forcer à prendre son repas ?
Ce refus est-il un simple caprice ou traduit-il un potentiel trouble alimentaire ?

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vendredi 24 mai 2013

Le terrible "2 ans" - l'âge de tous les caprices !


2 à 3 ans : colères et caprices
Par Edwige Antier, Pédiatre, auteur de "Elever mon enfant aujourd'hui"


2 à 3 ans, c'est l'âge des colères et des caprices. Edwige Antier, dans son livre L’autorité sans fessées, propose aux parents des solutions concrètes pour élever leur enfant sans recourir à la fessée ni aux violences verbales.

2 À 3 ANS : COLÈRES ET CAPRICES
Pourquoi tant de crises ?
Votre enfant commence à bien parler, en associant des mots, il en comprend des centaines et vous pouvez lui expliquer de nombreuses situations. Mais dans le même temps, ses colères explosent facilement, durent de façon peu supportable et sont difficiles à calmer. Comment alors ne pas se dire qu'une fessée « ne ferait pas de mal », surtout en présence de personnes extérieures, qui observent et s'agacent, jugeant clairement qu'« il y a des fessées qui se perdent ! ».
Il faut bien comprendre qu'entre 2 et 5 ans un phénomène de maturation du cerveau favorise ces colères incontrôlables : le cortex, la zone superficielle de nos hémisphères cérébraux, est déjà bien développé. Les circuits du langage y font circuler les informations : vos paroles sont entendues, transmises dans des zones où elles sont décryptées, vos explications comprises.
Mais, plus profondément, un système de cellules qui forment le « tissu limbique » régule les humeurs. Et celui-ci est immature jusqu'à 5 ans. Lorsque la contrariété survient, parce que le message enregistré par le cortex est antinomique de la volonté immédiate de l'enfant, la saute d'humeur est difficile à contrôler par lui, même s'il comprend le bien-fondé de vos arguments. La colère jaillit et se poursuit ensuite de façon autonome, indépendamment du conflit déclencheur.
Selon votre réaction, elle sera longue à apaiser et ce mode de fonctionnement risque de s'installer pour devenir, petit à petit, une habitude. Ou au contraire, la maturité s'installant, les colères vont s'espacer, se raccourcir et devenir exceptionnelles. Il est donc important que vous en compreniez leur caractère physiologique et que vous, les parents, mais aussi tout adulte présent, sachiez réagir de façon adaptée.

Il se roule par terre...
Gérer la « persévération »
Ce que vous faites :
- Je ne vois pas comment calmer ses colères, me dit ce père excédé. Je l'emmène faire de la trottinette au parc, il est content... mais nous vivons dans la crainte d'une crise. Tout en est prétexte : nous ne pouvons pas lui octroyer un sixième tour de manège, ou bien il faut descendre de la balançoire après avoir bloqué la nacelle pendant dix tours... je redoute de l'en extirper : il va se raidir et résister, puis, une fois hors de l'espace, se mettre à hurler, s'asseoir au milieu de l'allée sous le regard étonné des autres parents. Je l'attrape par le manteau, le redresse, mais il devient aussi lourd qu'un sac de pommes de terre, toujours hurlant. Insortable ! Alors je tape, et je vous assure qu'autour de moi tout le monde me comprend...
- Et cela se reproduit-il souvent ?
- Tous les week-ends ! La sortie du dimanche devient ma hantise...
- Et pendant la semaine ?
- Il est à la crèche, et, paraît-il, adorable !
- Aucun adulte ne le tape, à la crèche ?
Il est étonné de ma question...
- Non, évidemment. Il n'y fait pas ce genre de crises !
- Mais vous croyez que s'il en faisait, les éducatrices taperaient ?
- Non... Je crois que c'est interdit.
- Oui, les châtiments corporels sont interdits dans les crèches. Ce qui veut dire qu'en cas de colère il y a d'autres solutions...
- Nous nous y prenons sûrement mal. Comment réagir ? J'essaie ensuite de lui expliquer de savoir renoncer à son activité la prochaine fois, mais je sais que ce sera pareil. Nous avons aussi droit aux mêmes scènes à la maison, quand il faut éteindre la télévision ou le sortir du bain.

Le vécu de l'enfant :
Visiblement, ce sont les changements d'activité qui posent problème à ce petit. Un phénomène psychique se rencontre fréquemment à cet âge : la persévération.
L'enfant pense en boucle, le circuit lancé ne parvient pas à s'interrompre, et l'angoisse l'envahit si on lui demande de briser la boucle mentale de façon soudaine et menaçante. L'affolement, la peur de la colère parentale, s'ajoutent alors au malaise de devoir interrompre la « fixette » de la pensée : je tourne sur ce manège, je me balance... Les hurlements s'organisent sous l'influence de la colère parentale en miroir, cris, résistance et fessées font partie du rite. Les sermons, les explications a posteriori n'interpellent que le cortex. Et les circuits profonds provoqueront la même réaction en effet au prochain week-end. Les colères se cristalliseront et ce d'autant plus que l'étiquette sera bientôt collée à l'enfant : « C'est un coléreux. »

Ce qu'il faut faire :
Avant de penser à réagir, il faut se dire que vous pourriez mieux agir et prévenir la colère. Les enfants ne vivent pas toujours au rythme des adultes : le papa se fait un plaisir d'offrir à son fils toutes les joies du parc, manège et balançoire... Mieux vaut éviter les ruptures, le laisser plus longtemps dans la même activité. Emmener des symboles qui lui permettent de suivre le nombre de ses tours de manège, par exemple une marionnette sur chaque doigt. Lorsqu'il passe en vous saluant, vous lui montrez les mains. Á la fin de chaque tour, vous enlevez une marionnette. C'est le principe de visibilité : l'enfant a besoin de voir le temps. Lorsque l'activité doit vraiment cesser, prenez-le gentiment en partageant son émotion : « Je sais que tu vas être contrarié, il faut descendre. » Et s'il hurle : « Tu as le droit de ne pas être content, mais il faut descendre pour... » et là, donnez-lui un objectif : donner du pain aux carpes... Si la scène survient malgré tout, le contenir affectivement autant que physiquement, en disant doucement : « Oui, Matteo, nous ne sommes pas contents de partir... Mais chut... les oiseaux n'aiment pas qu'on crie... peut-être qu'il y a un hibou qui dort dans l'arbre... ? » Surtout ne pas crier, ne pas frapper, ne pas vous soucier du regard des autres. Une réflexion positive vers eux : « Oui, excusez-moi, il est fatigué... » Il suffira de quelques sorties de cette sorte pour que l'enfant enregistre dans ses circuits la série limitée des tours de manège et les jolies histoires dont vous peuplerez son imagination à la sortie.
Article extrait de L'autorité sans fessées, Robert Laffont, 2010, p. 67-71.